The son of a ceramist in the Gallé family workshops in Nancy, in eastern France, [Victor Prouvé] worked from adolescence for Emile Gallé, the celebrated designer-manufacturer of art nouveau glass and furniture. An expert designer with the figure in both two and three dimensions, Prouvé built an international reputation in ceramics, jewelry, glassware, bookbinding, graphics, and sculpture, executed according to art nouveau principles and exhibited at the 1889 Paris Universal Exposition.

Revendiquant sa filiation avec l'exposition de 1984, l'École de Nancy, Alliance provinciale des industries d'art, fut fondée le 13 février 1901. L'apellation officielle de cette association souligne la place prépondérante qu'elle accordait à l'industrie. "Sorte de syndicat des industriels d'art et des artistes décorateus", l'École de Nancy était dominée par un groupe d'artistes travailant dans le même sens et partageand un certain nombre d'idéaux, esthétiques notamment. Dans les statuts, les qualificatifs qui accompagnent les noms de chacun des membres du comité directeur sont particulièrement significatifs de l'ambition de l'association: son président, Émile Gallé, est présenté en tant que "céramiste, fabricant de meubles et maître de verreries". Antonin Daum est également "maître de verreries" alors que Louis Majorelle est "fabricant de menuiseries d'art". C'est donc bien en tant que "producteurs" d'objets que ces personnalités souhaitent d'abord se présenter et non en tant qu'artistes. Si Émile Gallé fut désigné président, c'est non seulement parce qu'il jouissant d'une réputation qui dépassait déjà largement les frontières lorraines, mais également parce qu'il était l'archétype de cet artiste industriel que l'association entendait promouvoir. Gallé était alors à la tête d'ateliers où environ deys cents personnes produisaient céramique, verrerie et mobilier à l'aide d'outils modernes qui permettaient d'en améliorer le rendement. Gallé était en outre celui qui avait peut-être le mieux compris l'avantage que pourraient tirer les industriels et artistes lorrains à s'unir face à la concurrence internationale: "Après l'Exposition de 1900, l'évidence apparaît du danger qu'il y aurait pour nos ateliers lorrains à rester sans liens, en présence, du relèvement universel des industries d'rt dans le monde [...]"

Principal collaborateur de l'entreprise [Daum], il donne également au verrier Amalric Walter (1870-1959) des modèles d'objets en pâte de verre et fait éditer ses céramiques par les frères Mougin. Ses dessins, études ou objets à caractère botanique ou animalier -toujours d'une précision scientifique- révèlent l'intérêt que Bergé porte à la nature, herborisant lui-même au jardin botanique proche de la manufacture Daum. Illustrateur, Henri Bergé réalise de nombreux menus, affiches, et publicités. Il est également l'auteur de plusieurs vitraux, publicitaires (Cure d'Air de Malzéville) ou d'inspiration symboliste (La Lecture, Musée de l'Ecole de Nancy). Parallèlement à ses activités artistiques, Henri Bergé enseigne à l'Ecole professionnelle de l'Est et dirige l'atelier de dessin et de modelage au sein de l'entreprise Daum.

Pupilo de [Charles] Pêtre na École des Beaux-Arts, (...) [Ernest] Bussière era antes de tudo um escultor, participando de exposições nos salons de Paris já no ano de 1883. (...) [Como ceramista] sua obra é melhor representada pelas peças criadas para [a firma] Keller et Guérin, em grande parte encomendadas por [Louis] Majorelle e dotadas de contornos altamente imaginativos, de inspiração vegetal. Ocasionalmente seus designs incorporavam o nu feminino, tanto como adorno quanto independentemente, em silhuetas e bustos como o esplêndido Le Sommeil. [Suas criações de viés botânico] conquistaram tamanha popularidade que foram também editadas em vidro pelos irmãos Daum, continuando em produção até bem depois da morte do artista.

Charles Fridrich confectionne dans son atelier à Nancy un velours spécifique nommé “peluche” sur lequel il obtient des effets décolorés. Dans cette idée d’un art total accesssible à tous, Fridrich, véritable ensemblier décorateur conçoit des pièces textiles destinées à la décoration et à la modernisation des intérieurs. Il réalise tentures, courtines et bandeaux, cantonnières, tapis, revêtements de sièges et coussins, paravents, panneaux décoratifs, stores, dessus de pianos et accessoires vestimentaires. Destinées à la vente, certaines peluches décolorées sont exposées dans la Maison d’art Lorraine, tandis que d’autres ornent les stands d’expositions des artistes de l’École de Nancy. Les décors de ses peluches décolorées proviennent d’un répertoire naturaliste extrêmement varié: arbres, fleurs, plantes grimpantes et aquatiques, légumes et fruits, plantes communes (…) et faune (…), ou encore paysage.

Après un début de carrière orientée vers la création de pièces uniques, Camille Gauthier s'est tourné vers la production en série d'un mobilier pratique et usuel. Ses meubles d'un coût faible ont pu être acquis par une clientèle moins aisée, également moins formée au goût moderne. Il a permis ainsi au mouvement artistique nancéien et à son inspiration naturaliste d'être diffusés auprès d'un large public. Dans ces modes de production, Gauthier se rapproche de l'ébéniste belge Serrurier-Bovy dont il a peutêtre croisé le chemin lors des concours de mobilier à bon marché organisés à Paris.

Dans ces choix, l'ébéniste nancéien n'est pas isolé mais rejoint les objectifs de plusieurs artistes qui, en France, cherchent à créer « un nouvel art domestique destiné aux classes moyennes et au monde ouvrier 19 ». Fondée en 1895 à Paris, la Société des Cinq devenue deux ans plus tard l'Art dans Tout préconisait l'adaptation des créations modestes aux besoins modernes et aspirations esthétiques de l'époque, facilitées par l'intervention de la machine dans la fabrication.

Camille Gauthier reste sans conteste l'artiste de l'Ecole de Nancy dont les productions et les méthodes de diffusion ont été les plus proches du postulat du critique d'art Roger Marx : « Rien sans art » et « art pour tous ». Elles ne dérogent pas non plus à un des souhaits exprimés dans l'Avant-propos des Statuts de l'Ecole de Nancy publié en février 1901 selon lequel « L'enseignement de l'Ecole de Nancy a pour objet de conserver au produit moderne français, tant aux objets de simple utilité qu'à ceux du luxe, le sens de la logique dans la construction, dans l'emploi rationnel des matériaux, l'instinct pratique de la convenance et du confort, sous une parure d'élégance, de beauté et d'intellectualité ».

Schon frühzeitig als virtuoser Zeichner hervorgetreten sowie mit einem ausgeprägten Gespür für dekorative Belange und einem feinsinnigen Naturempfinden begabt, kompensiert H[estaux] problemlos die fehlende akademische Ausbildung. [...] Neben Merkmalen von Symbolismus und Art Noveau assimiliert er Einflüsse des Japonismus, mit dem er sich intensiv beschäftigt und als dessen Hauptvertreter er innerhalb der Ecole de Nancy er angesehen wird.

Le produzioni di Andrew Kauffer si distinguono per la qualità e la morbidezza delle sculture. Le sue composizioni imitano forme vegetali, con una predilezione particolare per il cardo di Lorena, che adorna anche la sua carta intestata[4]. Realizzò bracciali, spille, ciondoli e orecchini. Alcune opere, probabilmente le più tardive, sono molto meno figurative con forme vegetali altamente stilizzate, angolose e ricordanti l'Art déco. André Kauffer realizzò anche una produzione più tradizionale di posate da tavola (coltelli ornati di perle, servizi per caramelle).

Chez Daum la nature est appréhendée de façon plus pragmatique. Il s’agit avant tout d’un réservoir de formes et de décors comme un autre dans lequel il convient de puiser. Les plantes choisies, à de très rares exceptions, n’ont qu’une valeur décorative. La dimension symbolique, chère à Gallé, est absente de la plupart des objets produits. Mais surtout, à la différence de ce dernier qui cherche à faire œuvre, les frères Daum ne revendiquent rien d’autre qu’une production industrielle de qualité. Pour cela, ils essayent de concilier une volonté artistique et des exigences de rentabilité. (...) Si Emile Gallé marque durablement l’art du verre, et par ricochet les arts décoratifs, par cette vision résolument novatrice, la verrerie Daum démontre la validité des théories et répond parfaitement aux aspirations des acteurs artistiques, politiques et économiques à la recherche d’une industrie performante et rentable.

Évoquer l’oeuvre d’Émile Gallé, c’est considérer trois techniques différentes: la céramique, le bois et le verre. D’où le surnom d’ “homo triplex” attribuè à l’artiste par son ami le critique d’art Roger Marx. Mais dès son époque, et longtemps après sa disparition, c’est l’oeuvre de verre de Gallé qui a fait l’objet du plus grand nombre d’articles, d’études et de commentaires de la part des journalistes et des historiens de l’art. (...) Ernest Tisserand rédige sur l’oeuvre de verre de Gallé et de Lalique un article dont les propos sont louangeurs pour le Nancéien: “Il a mis le poème en verre et, pour arriver à ses fins, réalisé de telles inventions techniques, accompli de tels tours de force matériels...” De même peut-on être surpris par le commentaire de Le Corbusier sur l’artiste: “La vie de Gallé est belle, partagée entre l’étude directe de la nature at le caprice du feu de ses fours. Gallé laisse des objets qui sont de belles oeuvres, plastiques et sensibles... Gallé est un homme louable et son oeuvre est louable.” (…) sur l’oeuvre de Gallé permet de signaler que celle-ci, en particulier les pièces de verre, n’a jamais laissé indifférent, et qu’elle a conservé dans l’imaginaire collectif du XXe siècle une place de choix. Ce sont évidemment les techniques verrières mises au point, développées et améliorées par l’artiste qui sont la raison principale de ce long engouement et de cette admiration constant.

Disciple de [Émile] Gallé, collaborateur pour un temps de la verrerie Daum [Frères]: une telle' préparation fut, pour [Jacques] Gruber, excellente. En-présence du travail de Tatelier, il comprit vite que souvent le carton-du dessinateur, conçu d'une façon artiste, mais trop absolue, est bien difficilement mis en œuvre par les techniques en usage. De là, d'abord, obligation de chercher des modèles nettement appropriés à la matière et au-procédé. (...) Jacques Gruber est un des premiers qui ait compris, à Nancy, que l'art devait largement, à la fois puiser et donner à l'industrie. Il a contribué à répandre beaucoup de beauté jusque dans les milieux où l'on s'attend peu d'ordinaire à la rencontrer. On connaît de lui des devantures de magasins, d'un goût sobre et juste, les enseignes mêmes de ces magasins; des plafonds pour des bars, des banques; des panneaux de séparation dan's les 'salons d'at- tente des hôtels; de petits vitraux bas, remplaçant les rideaux d'appartement. Ainsi, la vie la plus prosaïque est-elle toujours accompagnée, grâce à ce joli mirage du verre, d'une étincelle d'art et de poésie.

Les nombreaux dessins de Vallin, projets d'ensemble mobilier, expriment, eux assi, ce concept de modernité dans le rapport forme/fonction. La mise en scène évidente du projet, moins souvent opérationelle dans la réalisation, participe au cadre de vie renouvelé. Portant souvent sur des ensembles de salle à manger, la pièce bourgeoise par définition, ces dessins offrent un décor complet, incluant boiseries, tentures, meubles et bibelots, du sol au plafond pourrait-on dire, puisqu'ils comportent des essins de carrelage et de plafond. Pour la salle à manger, commandée en 1903 par Alber Bergeret pour sa maison de la rue Lionnois, Vallin fournit un projet aquarellé d'un décor unifié, comportant plafond avec éclairage intégré, lambris, meubles et cheminée, appliques et un vitrail inséré autour d'une porte. Le dessin présenté au client n'a donc pas qu'un rôle de sécution, il incarne l'idée que se fait Vallin d'un aménagement intérieur abandonnat toute hiérarchie entre les différentes pratiques artistiques.